Dans son désir d’assurer la neutralité religieuse de l’État et l’égalité entre les femmes et les hommes, le Gouvernement du Québec s’engage dans une voie qui risque de porter une grave atteinte aux libertés fondamentales des individus avec son projet de charte des valeurs québécoises.

Dans son désir d’assurer la neutralité religieuse de l’État et l’égalité entre les femmes et les hommes, le Gouvernement du Québec s’engage dans une voie qui risque de porter une grave atteinte aux libertés fondamentales des individus avec son projet de charte des valeurs québécoises.
«Avec sa Charte des valeurs québécoises, le Gouvernement du Québec se trompe de cible et au lieu de régler le problème à la source, comme nous le proposons, il ne fera que l’envenimer», annonce Daniel Chabot, évêque raëlien et porte-parole.
«Soyons clairs: le problème ne réside nullement dans le fait qu’un employé de l’État porte ou non un symbole religieux au travail. Ce qui est problématique, c’est que des écrits religieux cautionnent et encouragent des actes de violence conjugale, promeuvent la supériorité de l’homme sur la femme, condamnent et criminalisent l’homosexualité, affirment la domination d’une religion sur les autres, etc. Que ce soit dans la Bible, le Coran ou la Thora, nous retrouvons des passages qui incitent explicitement à la haine, à la discrimination et à la violence envers les femmes, envers les homosexuels et envers les gens d’autres races ou d’autres religions. On y invite les hommes à battre leur femme, à tuer les homosexuels et les infidèles et tous les jours ces textes sont enseignés à de jeunes enfants, ce qui est contraire aux lois et constitue une offense grave aux droits et libertés fondamentaux», poursuit Daniel Chabot.
Pour résoudre le problème à la source, Raël réclame depuis plus de 20 ans que tous les chefs spirituels de toutes les religions, majoritaires comme minoritaires, se rassemblent sous l’égide de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et soumettent leurs textes religieux à un comité planétaire indépendant qui sera chargé d’en extirper tous les passages qui vont à l’encontre des principes énoncés dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
«Cette censure de la haine, de l’intolérance, de la discrimination, de l’incitation à la violence parfois meurtrière est la seule façon d’assurer que les enfants d’aujourd’hui deviennent les pacifistes, plutôt que les extrémistes intégristes, de demain. Préparer l’humanité future et rendre cette planète plus humaine, c’est diminuer l’influence négative contenue dans les écrits religieux et le Gouvernement québécois a une opportunité exceptionnelle d’être un leader mondial dans ce domaine», ajoute Daniel Chabot.
Au terme d’un débat passionné sur la Charte des valeurs québécoises, les évêques de l’Église Raëlienne du Canada demandent au Gouvernement du Québec d’être l’instigateur de cette censure des écrits religieux en créant un comité qui exigerait des chefs religieux qu’ils retirent de leurs textes tous les passages qui contreviennent à la Charte des Droits et Libertés de la Personne et aux lois du pays.
«Et lorsque ce comité de censure sera créé, Raël se propose d’être le premier leader religieux à soumettre tous ses écrits, en s’engageant à retirer ou corriger tout passage contraire à la Charte des Droits et Libertés de la Personne et aux lois», conclut Daniel Chabot.