Amérique du Nord

Canada: examiner tous les textes religieux et de censurer ceux qui ne respectent pas la Charte des droits et libertés


13 nov., 2013
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Le Conseil des évêques de l'Église Raëlienne Canadienne demande à la Commission des droits de la personne et de la jeunesse d'examiner tous les textes religieux et de censurer ceux qui ne respectent pas la Charte des droits et libertés

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Le 1er octobre dernier, les Évêques de l'Église Raëlienne du Canada ont proposé au Gouvernement du Québec une solution pour résoudre les problèmes qui l'ont conduit à présenter son projet de Charte des valeurs québécoises. La proposition consistait à créer un Comité qui serait chargé d'examiner tous les textes religieux (Bible, Coran, Thora, etc.) et de censurer tous les passages qui contreviennent à la Charte des Droits et Libertés de la Personne et aux lois du pays.

Le 30 octobre dernier, la même demande a été adressée à la Commission des droits de la personne et de la jeunesse du Québec (CDPDJQ). Dans notre proposition adressée au Gouvernement, explique Daniel Chabot, porte-parole de la Religion Raëlienne, nous suggérions de créer un comité d'évaluation et de censure des écrits religieux. Afin de passer à l'action dans les plus brefs délais, nous avons décidé de faire appel à une instance existante dont la mission et le mandat sont d'assurer le respect des principes énoncés dans la Charte des droits et libertés de la personne : la CDPDJQ qui a le pouvoir et les moyens de mener à terme un tel mandat et ce, au bénéfice et dans l'intérêt de tous les citoyens et citoyennes du Québec.

La charte proposée par le Gouvernement du Québec, en plus de ne pas régler le problème, en crée de nouveaux, poursuit Daniel Chabot. Le problème actuel va bien au-delà du port de symboles religieux par les employés de l'État ou des accommodements raisonnables. C'est la raison pour laquelle nous proposons une solution qui règlerait le mal à la source en décourageant les actes de violence conjugale, les mutilations génitales sur des enfants, la pédophilie, la proclamation de la supériorité de l'homme sur la femme, la condamnation de l'homosexualité et la prétention qu'une religion a le droit d'en combattre une autre. Or, dans la plupart des grands livres religieux comme la Bible, le Coran, la Thora, le Talmud, pour n'en citer que quelques-uns, nous retrouvons des passages qui incitent explicitement à la haine, à la discrimination et à la violence envers les femmes, les enfants, les homosexuels et les gens d'autres races ou d'autres religions. On y invite les hommes à battre leur femme, à tuer les homosexuels et les infidèles, à avoir des rapports sexuels avec des enfants; et tous les jours, ces textes sont enseignés à leurs fidèles.

Il est donc fondamental que tous les textes religieux qui contiennent ce type d'ignominies soient censurés. Cette censure de l'incitation à la haine, à la violence, à l'intolérance et à la discrimination est la seule façon d'assurer que les enfants d'aujourd'hui deviendront les pacifistes de demain, conclut Daniel Chabot. Préparer l'humanité future et rendre cette planète plus humaine, c'est diminuer l'influence négative contenue dans les écrits religieux que des gens de "bonne foi" suivent à la lettre.

Si cette demande est acceptée par la CDPDJQ, Raël propose d'être le premier leader religieux à leur soumettre tous ses écrits et il s'engage à retirer ou corriger tout passage contraire à la Charte des Droits et Libertés de la Personne. La seule contrainte qu'il impose, c'est que toutes les religions, majoritaires ou minoritaires, soient traitées également et avec la même rigueur. Aucune religion et aucun texte religieux ne devra se soustraire à cet exercice.