L'éducation sensuelle et sexuelle est une priorité pour que chaque être humain soit respecté dans toute son intégrité assurant une cohésion saine et harmonieuse de toute notre humanité
Texte et témoignage de Fany Charpentier, Guide raélienne
Aujourd'hui, la tendance encore très présente de diviser, opposer, comparer, juger, catégoriser après analyse des situations ne fait pas finalement changer beaucoup les choses. Et si les solutions recherchées étaient simplement dans l'attention portée à soi-même et à l'autre permettant la compréhension, le respect, l'empathie, la collaboration et finalement l'envie de donner au lieu de prendre. Nous passerions du petit jeu favori de l'ego au profit d'un sentiment enfin retrouvé d'Unité apportant satisfaction globale, joie et sérénité.
Une des plus grandes scissions dans notre humanité qui se perpétue depuis … longtemps est celle entre hommes et femmes. Aujourd'hui par exemple, selon une étude Odoxa pour le Figaro et France Inter d'après le site « Tout le monde s'en fout » sur la culture du viol, rien qu'en France plus de la moitié des femmes interrogées déclarent avoir été victimes de harcèlement ou d'agression sexuelle au moins une fois dans leur vie et une femme se fait violer toutes les dix minutes. Détail non moins significatif : seulement 10% des viols déboucheraient sur une plainte selon l'Observatoire national de la délinquance et presque la totalité (93%) des harcèlements seraient classés sans suite. Cet état des lieux dénote l'état de pauvreté sensuel et sexuel qui existe aujourd'hui dans un pays comme la France sans parler du reste du monde où dans bien des endroits encore, la femme, la fillette sont réduites à un objet de satisfaction appartenant à l'homme, une servante, celle qui assure la descendance. (...)
Cette souffrance profondément inscrite, transmise dans les générations successives, implique des comportements inconscients parfois complices de part et d'autre, hommes/femmes. C'est l'inconscience humaine qui est en fait le véritable bourreau sur la planète. Mais en le réalisant, émergent le pardon, la conscience, permettant de sortir de cette spirale infernale. L'identité de victime à la soumission de ses instincts ou d'un sentiment quel qu'il soit se dissout au profit d'un véritable pouvoir, celui de la présence à ce que l'on est véritablement et tout autant de ce que l'autre est. A quoi pourrait nous servir d'accuser l'obscurité que représente l'inconscience ? Si le simple fait d'allumer une bougie détruit l'obscurité, faire surgir la lumière avec des outils simples et à notre disposition est certainement beaucoup plus efficace.
Celui qui m'apparaît en premier lieu comme le plus efficace est celui de s'aimer soi inconditionnellement, apprendre à s'aimer soi-même quoi qu'il arrive. Le pendant de l'amour de soi est le respect de soi. Et si on se respecte, on attire à soi un comportement de respect des autres vis-à-vis de soi. Pour avoir subi un viol à l'âge de 7 ans, je sais que le traumatisme teinté de honte, de rejet de l'autre peut durer variablement selon la qualité de l'environnement affectif et éducationnel. Ma mère avait réussi à me faire sortir du mutisme dans lequel je m'étais réfugiée très peu de temps après l'évènement. Elle avait compris que quelque chose de grave avait dû se passer. Puis mes parents ont dénoncé le fait à la justice mais je ne sais pas quelle suite a été donnée car je n'ai plus jamais voulu en entendre parler. Lorsque je suis devenue femme, j'étais bien décidée à profiter de la vie dans le plus grand respect de moi-même. J'avais, durant la préadolescence, appris le judo et mes quelques compétences et réflexes acquis m'ont permis d'ailleurs de me sortir d'une situation où j'étais en danger et surtout de devenir confiante en moi-même tout en continuant de cultiver ma féminité. Personne ne pouvait me toucher sans mon autorisation et cela ne s'est jamais plus produit. Le souvenir est resté mais comme totalement dégagé de l'aspect émotionnel. Je me suis mise à considérer cet événement comme un accident mais j'avais toutes mes facultés et c'est ce qui m'importait, considérant celui qui m'avait violé comme un pauvre homme malade. Je n'avais aucune raison de lui en vouloir : il était malade ! Et il m'a permis de me renforcer car je n'étais plus la petite fille qui ne savait pas dire « non » aux adultes. J'étais dans un état de résilience : intérieurement, j'avais grandi de l'expérience. Beaucoup plus tard, alors que je pratiquais le massage de relaxation, j'avais précisé quelques caractéristiques sur mon site comme « sans connotation sexuelle ou érotique ». Cela n'empêchait pas des demandes mais c'est dans un état de compassion totale que je les refusais en expliquant à ces clients potentiels que je comprenais leur besoin mais que je n'étais pas la personne disposée à les satisfaire. Même si cela représentait un « manque à gagner pécuniaire», ce qui m'importait était de me respecter et me faire respecter dans un climat de compréhension mutuelle.
Quelques règles visant à fonctionner progressivement dans l'amour pour seule loi véritable sont nécessaires afin que chaque être humain soit loué et respecté dans toute son intégrité assurant une cohésion saine et harmonieuse de toute notre humanité. Le première et sans doute la plus importante : une éducation sensuelle et sexuelle dès le plus jeune âge. Cela assurerait une autonomie sans culpabilité, permettrait à chacun de se connaître véritablement, cerner ses tendances et ses goûts, accepter et respecter les différences chez soi et chez l'autre et surtout se faire respecter. C'est le but de la journée internationale « SexEd Day » *Rael.org/SexEdDay qui réclame l'application des Principes directeurs émis par les experts de l'UNESCO en faveur d'une éducation à la sexualité dès l'enfance, incluant une information sur la masturbation dès 5 ans (UNESCO, 2009).
Seulement une grande proportion de la population aujourd'hui n'a jamais bénéficié de ce type d'éducation. Cela explique les comportements de violence ou d'abus et de victimes dus à l'inconscience, le bourreau étant lui-même victimé de ses désirs et assouvissements. Pour y faire face, la dénonciation permet de stopper au plus vite toute nuisance, de ne pas subir mais d'être acteur. Apprendre à dire « non » en renonçant à des « avantages potentiels» assainit des situations basées sur le chantage et renforce le respect de soi, qui par effet miroir, appelle au respect des autres vis-à-vis de soi. Oser parler à une personne référente suite à une agression est important. Cela aide à ne pas cultiver son statut de « victime » ; il n'y a aucun bénéfice à en tirer. Il s'agit plutôt de s'élever au statut d'être responsable qui met en place ce qu'il faut pour apprendre de ses expériences. Retrouver et cultiver le principe féminin présent en chaque être humain est capital alors que même les femmes ont parfois des difficultés à exprimer. Les enseignements des Elohim dédiés aux femmes leur permettent de se le réapproprier, tellement indispensable pour rétablir l'équilibre dans notre humanité en matière d'harmonie et de cohésion (voir aussi *facebook.com/feminine4REVolution). Apprendre aussi à accueillir l'autre afin qu'il ne se sente pas jugé dans ses désirs et besoins mais lui donner les limites qui sont les nôtres sans avoir peur de ne pas être aimé, renforce le sentiment d'unité dans le partage et le respect des besoins de chacun.
L'outil de base, accessible à tous est bien la Méditation Sensuelle (livre en téléchargement gratuit : *ICI) puis pour aider à mettre en application de nouvelles connaissances lors des Universités du Bonheur organisées sur chaque continent (voir : *rael.org/events). C'est un moyen efficace pour remettre en question une échelle de valeurs caduques avec lesquelles les êtres humains fonctionnent car ce sont ces valeurs qui sont la source de leurs souffrances et de celles qu'ils font subir aux autres. En changeant d'eux-mêmes leur regard, une véritable révolution intérieure peut se produire se traduisant par un changement de comportement. En apprenant à mieux se connaître, donc à s'aimer tel que l'on est et par voie de conséquence, se respecter, on apprend ainsi à s'épanouir harmonieusement en découvrant la richesse infinie de la vie à chaque instant en soi et autour de soi. La réconciliation avec soi-même se fait alors naturellement mais aussi avec chaque être humain quels que soient son genre et ses goûts. Cet enseignement venant de nos Créateurs représente une clef indispensable pour retrouver toute la puissance des liens qui existent entre tous les êtres vivants et devenir pour notre humanité une grande civilisation digne de ce nom afin que chacun puisse vivre dans la liberté, l'égalité et la fraternité.