Suite � cette fameuse campagne publicitaire évoquant le dernier repas de Jésus et de ses ap�tres, les év�ques de l'Eglise Catholique se sont levés comme un seul homme, criant au blasph�me.
Suite � cette fameuse campagne publicitaire évoquant le dernier repas de Jésus et de ses ap�tres, les év�ques de l'Eglise Catholique se sont levés comme un seul homme, criant au blasph�me. Selon eux, on n'a pas le droit d'utiliser le proph�te de leur religion comme objet mercantile, en une situation équivoque. Qu'est-ce qu'un proph�te ? Celui qui annonce. Est-il plus objet de dévotion que le message qu'il apporte ? Cela ce discute. Le "sacré" ferme les yeux bien souvent � la réalité subjective de la foi de chacun. Jésus apporta un message d'amour, et pour le remercier, on le crucifia. Il parla de son p�re qui pardonne, mais � lui, les hommes n'ont pas pardonné. Certes l'époque était barbare, et 2000 ans apr�s, elle l'est toujours. On ne peut pas dire que la spiritualité ait fait de grand progr�s dans le sens de l'acceptation, du pacifisme.
Les médias en témoignent à toute heure en relatant les remous du monde. Les cordonniers catholiques sont toujours aussi mal chaussés... Alors, évidemment, quand un publicitaire a une idée originale "touchant" à la religion, cela dérange encore. Beau progrès. Les évêques de France semblent oublier qu'au nom de "dieu" on a commis les pires crimes, béni tant de massacres, de colonisations, de croisades et d'inquisitions... : critiquer la mise en "cène" de cette pub est bien de mauvaise "foi". En effet, si Dieu pardonne et est tout amour, il n'a rien à faire que l'on utilise son Fils comme vecteur de vente. Sans doute rit-il... Mais de son existence, nous n'avons la moindre preuve. Alors, ses prétendus mandataires se prononcent à sa place. Messieurs les magistrats, sans preuve il y a non-lieu et les accusateurs n'ont qu'à rentrer dans leur sacristie digérer leur orgueil en silence. Tant que Jésus lui-même ne dira pas qu'il est contre l'exploitation de son image, qui ne dit mot consent. Et se prononcer à sa place est faire preuve d'une sacrée prétention. Le blasphème sert les mauvais juges, ceux qui n'acceptent pas la différence, l'humour. Cette éthique fait le lit de l'intégrisme, du racisme. Nous y sommes. "Père, pardonne leur, ceux qui me représentent ont tout faussé à leur avantage..." Amis évêques, déridez vous, sinon on va dire que vous êtes sectaires. Comme voici vingt siècles en arrière. Et rappelez vous que les lions de l'arène ont encore faim : ils n'ont pas mangé tous les premiers chrétiens... Alors, ne leur jetez pas à votre tour ceux qui s'amusent de votre prophète. Sinon, où est l'amour inconditionnel du prochain dans tout ça ?