Pour la neuvième fois, une délégation raëlienne s’est rendue à l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) pour faire entendre la voix des minorités religieuses et rendre compte des règles d’exception, visant les membres de ces minorités en France et en Belgique.

Pour la neuvième fois, une délégation raëlienne s’est rendue à l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) pour faire entendre la voix des minorités religieuses et rendre compte des règles d’exception, visant les membres de ces minorités en France et en Belgique. Les contributions présentées par les représentants du Mouvement Raëlien [1][justify] soulignent la persistance des politiques de discrimination menées par ces pays, indignes d’un Etat de droit. Elles montrent l’incohérence totale entre les réponses officielles faites par ces pays, devant L'OSCE, lors des conférences européennes sur les Droits de l'Homme, et la réalité des faits.
Un vocabulaire officiel édulcoréConcernant la Belgique, les autorités et gouvernements ont cessé « officiellement » de lutter contre les sectes ; selon la loi, la lutte est dirigée contre les « organisations sectaires nuisibles", c'est-à-dire "tout groupement à vocation philosophique ou religieuse ou se prétendant tel qui, dans son organisation ou sa pratique, se livre à des activités illégales dommageables, nuit aux individus ou à la société ou porte atteinte à la dignité humaine". Cette définition devrait s’appliquer indistinctement aux religions minoritaires ou majoritaires.
Concernant la France, qui s'est fait remarquer cette année par son absence à l'OSCE, elle invoque l’article 1er de la constitution qui dispose que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. » Selon les autorités françaises, « dans ce cadre constitutionnel, la France garantit et protège le libre exercice de tous les cultes. Ceux-ci doivent naturellement respecter les lois et règlements, comme dans tout Etat de droit. Ce sont seulement les violations de ces lois et de ces règlements qui sont sanctionnées par la justice.
La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a pour mission de coordonner l’action préventive et répressive des pouvoirs publics face aux violations des lois et règlements qui peuvent être commises par des individus et des organisations dans le domaine particulier des dérives sectaires. La Miviludes ne part pas d’une définition a priori de la notion de secte, ni a fortiori d’une liste.
Des faits tenacesLoin de ces discours bien lisses, le traitement réservé aux minorités religieuses traduit un tout autre état d’esprit.
En Belgique, Le CIAOSN (Centre d'Information Belge et d'avis sur les organisations sectaires nuisibles) justifie sa démarche pour identifier une organisation sectaire nuisible, en se fondant sur la liste des sectes faite dans le passé ; il ajoute encore plus de confusion en publiant une brochure intitulée « Est-ce une secte? », alors que l'objet de son étude est supposé être les « organisations sectaires nuisibles », tel que défini plus haut .
Cet organisme lutte en réalité sans relâche et exclusivement contre les minorités religieuses, alors que les critères applicables aux « organisations sectaires nuisibles » pourraient tout à fait viser l’Eglise catholique. « Les preuves de dérives sectaires, termes chers aux gouvernements français et belges, sont traitées presque chaque semaine dans les médias : entrave à la justice, dissimulation de preuves, protection de criminels, abus de confiance, abus sur des mineurs, tentatives de corruption, non-assistance à personne en danger, et sans doute plus encore », a déclaré Eric Remacle. Malgré ces délits et crimes, l’Etat belge continue à faire bénéficier l’Eglise catholique d’un statut exceptionnel et le CIAOSN ne réagit pas. Fort heureusement, l’impunité pourrait prendre fin : une plainte déposée par le Mouvement raëlien vient d’être déclarée recevable, à Londres (
http://fr.raelianews.org/news.php?extend.222)
En France, les exemples où les pouvoirs politiques et médiatiques incitent à la peur et à la haine se multiplient. Ainsi, des déclarations du secrétaire d’Etat à l’emploi, Laurent Wauquiez, qui, devant le Sénat n’hésite pas à proclamer : « Pour l’année 2010, le principal enjeu sera de purger la formation professionnelle du cancer des sectes » [2] à la création d’une cellule spéciale de la police : la CAIMADES appelée « police anti-secte » pour traiter les dérives sectaires, le conditionnement de la population est omniprésent. Il est largement relayé par les médias.
Dans ce contexte, il ne faut pas s’étonner des résultats d’un sondage annonçant que 2/3 de la population française pense que les minorités religieuses sont dangereuses pour les familles et la démocratie (sondage IPSOS dans article AFP publié par le journal « La Croix » du 29 septembre 2010).
Ces images véhiculées dans les médias ainsi que les comportements des représentants de l’Etat ou d’organes officiels suffisent à justifier, aux yeux de certains, des interdictions de réunion, des exclusions de conférence publique (
http://fr.raelnews.org/news.php?item.226.6)
Et pendant ce temps Monsieur Nicolas Sarkozy, président de la République était reçu officiellement par le pape Benoît XVI, chef de la religion catholique éclaboussée récemment par les révélations de nombreux scandales pédophiles.
Manifestement, les crimes commis par les représentants de l’Eglise catholique ne perturbent pas les plus hautes autorités de l’Etat. Tout comme la MIVILUDES qui, à l’instar du CIAOSN, préfère se taire et respecter la loi du silence, alors que le devoir lui imposerait d’être au coté des victimes de ces crimes.
Face à ce constat, la délégation raëlienne à l'OSCE demande que la lutte contre les activités pénalement répréhensibles, se fasse, sans discrimination aucune, tant au sein des cultes reconnus que des minorités religieuses non reconnues.
La Miviludes et le CIAOSN ayant fait la preuve de leur inefficacité pour mener des actions appropriées, leur dissolution s’impose.
En outre, des changements notables ne pourront voir le jour qu’après la suppression de la liste des sectes et la promotion d’une véritable diversité incluant la protection des membres des minorités religieuses.
Richesses spirituellesCes évolutions répondraient aux aspirations légitimes de chaque être humain, à vivre une spiritualité, librement. Les Etats en question devront un jour ou l’autre revoir leur position et considérer les membres de minorités comme des citoyens à part entière, « doués de conscience » (article 1 er de la déclaration universelle des droits de l’homme), capables de faire leur marché spirituel et de vivre leurs propres expériences.
« L’Homme du troisième millénaire va changer de religion et de philosophie jusqu’à ce qu’il en trouve une qui lui convienne, ne se contentant plus de suivre comme un mouton la trace de ses parents »…
« A l’heure où il n’y a pratiquement plus de zones inexplorées sur notre petite planète bleue, le moment est peut être arrivé de partir à la découverte d’un continent totalement inconnu et grand comme l’infini : notre conscience.
Le moment est peut être arrivé de créer des agences de « voyages spirituel » qui organiseront des séjours dans les diverses communautés religieuses ou philosophiques existantes et où les humains du troisième millénaire pourront, dans le respect et la tolérance, s’enrichir des différences et développer leur amour du prochain comme du lointain ». [3]
[1] Contribution du Mouvement Raëlien Européen à la session de travail du 1er Octobre 2010, Les libertés fondamentales : la liberté de pensée, de conscience, de religion ou de croyance ; Contribution du Mouvement Raëlien Européen à la session de travail du 6 Octobre 2010 : Combattre l’intolérance et la discrimination. Voir les discours sur:
www.osce.org/conferences/revcon_1_2010.html?page=documents&author_id=284)
[2]
www.senat.fr/seances/s200909/s20090923/s20090923010.html[3] Le racisme religieux financé par le gouvernement socialiste, Raël, 1992 [/justify]