Les raëliens manifestent devant la Mairie de Metz pour dénoncer le racisme religieux exercé envers les minorités


31 mai, 2013
 Aucun    Europe

« Les raëliens ne lâchent jamais.


metzdiscrimination_tbn.jpg Metzdiscrimination « Les raëliens ne lâchent jamais. » souligne le leader et porte-parole du Mouvement Raëlien en France, Kimbangu Piffer. Ces quelques mots résument bien la ténacité des Raëliens qui, depuis 6 mois, manifestent devant la Mairie de Metz et le Conseil Général de Moselle pour dénoncer le double langage du conseiller général et maire de Metz, Dominique Gros : tout en déclarant s'engager contre les discriminations, il cautionne, le refus d'attribuer des salles municipales, pour l'organisation d'une conférence par le Mouvement Raëlien, pour l'unique raison qu'il s'agit d'une minorité spirituelle.

"Alors que le nouveau rapport 2013 de la Commission américaine sur les libertés religieuses internationales pointe sévèrement du doigt, une nouvelle fois, la politique française concernant le traitement intolérable réservé aux minorités spirituelles et religieuses, à l'instar de l'ONU, de l'OSCE et de la Cour Européenne des Droits de l'Homme, qui a récemment condamné la France (1), Dominique Gros s'enfonce dans sa politique discriminatoire et ose mener en parallèle des campagnes de communication hypocrites au nom de la ville, prônant l'égalité de tous." souligne Piffer.

"Nous sommes depuis 6 mois, quasi quotidiennement, devant la Mairie de Metz pour dénoncer cette contradiction et dire ce qu'il en est véritablement. La liberté et l'égalité ne sont pas juste de jolis mots à mettre en tête d'affiche pour enjoliver une campagne de communication politique, ce sont des valeurs à mettre en application quotidiennement dans une politique de ville et régionale, en prenant compte et en défendant de façon juste et égalitaire la liberté de chaque citoyen habitant ici de vivre sa différence religieuse sans en être inquiété et même à l'exprimer en toute liberté, comme cela est garanti par la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et le Préambule de la Constitution française." poursuit Piffer.

Rappel des faits :

- En novembre 2011, les Raëliens de Metz ont demandé à la municipalité une salle pour réaliser une conférence. La réponse fut négative, sans aucune explication.

- Dans un courrier du 21 janvier 2012, les Raëliens de Metz ont alors demandé la raison de ce refus, rappelant la publicité faîte par la ville sur le ‘’Novembre de l’égalité’’ qui précisait « la ville de Metz s’engage contre les discriminations », avec le soutien de l’Acsé, l’agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances. « Les refus incessants d’attribution ou de location de salle aux Raëliens par les Mairies de la région, sont des exemples frappants de discrimination » précise Rumaël Panter, responsable local du Mouvement Raëlien, habitant Metz.

- Le 1er février 2012, le maire de Metz et conseiller général de la Moselle, Dominique Gros, répondait en des termes qui ne laissent planer aucun doute quant aux véritables motifs de ce refus, ceci en parfaite contradiction avec la campagne de ‘’lutte contre les discriminations’’ dans sa ville. Cette lettre précisait ; « l’idée d’amalgamer les oppositions qui vous sont faîtes aux discriminations qu’il faut combattre m’apparaît doublement inopportune. Non seulement elle méconnait la nécessité publique de lutter contre les atteintes à la liberté de consentements des individus, mais elle feint d’ignorer la contradiction entre les logiques exclusives des mouvements sectaires et inclusive de la lutte contre les discriminations ». Ce courrier est révélateur des contradictions permanentes entre un soi disant attachement aux Droits de l'Homme et le triste constat de la réalité : d'un côté, un discours bien convenu sur l'égalité, la non discrimination, et de l'autre un traitement inégalitaire pour les citoyens, dès lors qu'ils ont des convictions religieuses et philosophiques différentes.

« Le jugement du maire est tombé, le verdict est là » souligne Kimbangu Mundele Piffer, résidant dans la région, « Dominique Gros lutte contre les discriminations, oui, mais pas pour tous les citoyens de Metz. Certains sont ‘’persona non grata’’ en raison de leurs convictions religieuses, à qui l’on affuble le terme affligeant, insultant et discriminatoire de ‘’secte’’. En résumé, à Metz, nous sommes considérés comme des sous-citoyens ! »

Rappelons aussi le courrier du ministère de l’intérieur (2) adressé à un membre du Mouvement Raëlien en mars 1998, soit 3 ans après la publication de l'immonde liste noire des sectes précisant notamment que : 1) Le rapport parlementaire de MM. Guest et Guyard n’a pas d’effet juridique sur l’action administrative de l’Etat en matière de ce que le langage courant dénomme ‘’sectes’’, celles-ci étant, comme toutes religions, simplement soumises au droit commun. Aucun groupement n'a donc jamais été classé "secte" par la République, qui...ne reconnaît aucun culte et ne peut par conséquent porter aucun jugement sur le contenu de telle ou telle croyance. 2) La libre communication des pensées et opinions est garantie par l'article 11 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789 , à laquelle le préambule de la constitution du 4 octobre 1958 proclame l'attachement du peuple français.

"M. Gros méconnait-il à ce point ses propres obligations, pour "juger" ses concitoyens en fonction de leur appartenance à une minorité religieuse et leur refuser des droits constitutionnels ?" questionne Piffer.

Les raëliens continueront sans relâche les actions utiles, en portant haut et fort les valeurs de non violence et de respect des différences.

Les actions de protestation devant la Mairie de Metz et le Conseil général de Moselle se poursuivront tant que le climat de défiance envers les Raëliens sera maintenu dans cette ville qui ose afficher qu’elle s’engage contre les discriminations tout en excluant ouvertement une partie de ses citoyens.

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1) Dernièrement, la commission américaine sur les libertés religieuses internationales a critiqué la France pour son action contre les sectes, consistant à stigmatiser certains groupes nouveaux ou non traditionnels comme étant soi-disant dangereux. La cour européenne des droits de l'Homme a, quant à elle, condamné la France, pour violation de la liberté de pensée et de conscience (Arrêts du 31 janvier 2013) et elle considère que "le droit à la liberté de religion tel que l'entend la convention européenne exclut toute appréciation de la part de l'Etat sur la légitimité des croyances religieuses ou sur les modalités d'expression de celles ci"...ajoutant qu'"un refus de reconnaissance d'une association religieuse, la dissolution de celle ci, l'emploi de termes péjoratifs à l'égard d'un mouvement religieux, constituent des exemples d'ingérence dans le droit garanti par l'article 9 de la convention" (Décision du 30 juin 2011).

(2) Courrier ministériel de Jean-Pierre Gioux

 




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