Depuis le début de la guerre en Irak, quelques 200 jeunes militaires américains ont fuit leur armée et se sont réfugiés au Canada.

Depuis le début de la guerre en Irak, quelques 200 jeunes militaires américains ont fuit leur armée et se sont réfugiés au Canada. Toutefois, le gouvernement canadien s’entête à leur refuser le statut de réfugié et s’apprête à expulser plusieurs d’entre eux ; alors que le Canada se voulait, jusqu'alors, une terre d’accueil pour les objecteurs de conscience - surtout lorsqu’il s’agit d’une guerre illégale et immorale.
Par voie de communiqué, le Mouvement Raëlien Canadien a demandé récemment au gouvernement Harper de changer son fusil d’épaule et d’offrir à ces ex-soldats américains le statut de réfugié. « Puisque le Canada s’est opposé, depuis le début, à la guerre en Irak, la qualifiant d’illégale et d’injustifiée, comment les autorités canadiennes peuvent-elles expulser du pays des anciens soldats étrangers qui ont, en bout de ligne, la même position que le gouvernement canadien envers cette guerre? », questionne le président du Mouvement Raëlien Canadien, l’Évêque Marc Rivard.
Pour les Raëliens du monde entier, le statut d’objecteur de conscience doit être permis en tout temps et dans tout pays, car il respecte les valeurs intimes d’un individu ; son intégrité morale et physique. Si le gouvernement américain n’en tient pas compte, c’est le devoir de toute nation pacifiste de protéger les déserteurs américains qui seraient autrement jetés en prison. Ils ne méritent pas ce sort qui est une punition injustifiable pour des gens pacifiques.
Le cas Hinzman
Le cas de Jeremy Hinzman est le plus connu d’entre eux. Lui et sa famille s’installent au Canada en 2004. En tant qu’objecteur de conscience, il a tenté en vain d’éviter son transfert en Irak.
Comme il juge cette guerre immorale, il avait l’espoir de faire accepter sa cause par la Commission de l'immigration et du statut de réfugié au Canada. Sa requête a été rejetée en 2005 sous prétexte qu'il ne répondait pas aux critères désignant un objecteur de conscience. Cette Commission fonctionne avec des critères semblables à ceux d’une cour de justice. La décision du refus repose sur le fait que M. Hinzman n'a pas réussi à démontrer, hors de tout doute, que la peine qu'il encourt serait excessive et cruelle.