Le Cabinet britannique supprime les éléments de la poursuite judiciaire entreprise par les raëliens contre le pape et les actes de pédophilie


07 janv., 2014
 Aucun    Europe

 Dans une décision[*] prise à deux votes contre un et rendue publique récemment, trois juges du tribunal du Royaume-Uni ont tranché en faveur de la suppression des informations concernant l'intervention du Cabinet britannique, en 2010, au sein du système judiciaire.


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 Dans une décision[*] prise à deux votes contre un et rendue publique récemment, trois juges du tribunal du Royaume-Uni ont tranché en faveur de la suppression des informations concernant l'intervention du Cabinet britannique, en 2010, au sein du système judiciaire. Celle-ci avait alors pour but de contrer la procédure légale entreprise cette année là, lors de la visite du pape au Royaume-Uni.



« En 2010, après l'attaque du Pape Benoît XVI à l'encontre du MRI pour sa prise de position contre la pédophilie au sein de l'Église catholique, le Mouvement Raëlien européen a lancé une action en justice contre Benoît XVI, synchronisant ainsi sa poursuite judiciaire avec la visite du pape », explique Ricky Roehr, porte-parole du Mouvement Raëlien International (MRI). « La Haute Cour a, tout d'abord, accepté la demande de poursuite judiciaire, mais, par la suite, elle a refusé de l'appliquer au pape, ce qui a finalement conduit à son rejet ».



Soupçonnant une ingérence judiciaire de la part du gouvernement britannique, le MRI a donc lancé une série de demandes d'accès aux documents administratifs (Freedom of Information Act).



« Ces demandes ont été rejetées par le Commissaire à l'information et le Conseil des ministres du Royaume-Uni », déclare M. Roehr. « Les motifs invoqués pour justifier ce rejet sont que la divulgation de sa politique, visant à décourager les actions en justice contre le pape, nuirait gravement à l'ensemble de la politique étrangère du Royaume-Uni ».



Le Mouvement Raëlien a fait appel, mais le document de dix-sept pages notifiant la décision vient d'être publié précisant que le tribunal confirme la position du Conseil des ministres du Royaume-Uni.



« Cette récente décision stipule donc qu'il est juste de dissimuler les éléments concernant l'ingérence de 2010 au sein du système judiciaire britannique », souligne M. Roehr. « Toutefois, le point de vue minoritaire exprimé par l’un des trois juges, Nigel Watson, suppose que cette divulgation ne porte aucunement atteinte aux relations avec le Saint-Siège ou avec tous autres états. Il est évident que l'intérêt public serait mieux servi en divulguant la manière dont le gouvernement a traité de cette question ».



« Une poursuite judiciaire contre ce protecteur des pédophiles est-elle une question de sécurité nationale ? » M. Roehr soulève la question et précise « la raison invoquée par la Cour est que la divulgation des informations causerait un grand embarras au gouvernement du Royaume-Uni. En effet, ce serait le cas ! Est-ce que cela signifierait que les citoyens britanniques pourraient être consternés et en colère ? Oui, probablement ! Cela signifierait-il que les diplomates d'autres pays risqueraient de ne plus faire confiance au gouvernement du Royaume-Uni qui pourrait garder d'autres petits secrets inavouables ? Oui, sûrement. Mais tout n'est pas perdu, car l'un des trois juges de ce tribunal est d'accord avec nous, confirmant que le public doit être informé des agissements du gouvernement ».



Qualifiant cette situation de « perdant-perdant pour le gouvernement britannique », M. Roehr souligne que la réforme est inévitable. « Ce n'est qu'une question de temps avant que le Royaume-Uni et d'autres gouvernements du monde cessent de protéger les criminels et donnent, enfin, la priorité à la protection des enfants » déclare-t-il.



La poursuite du Mouvement Raëlien a-t-elle influencé la démission de Benoît XVI ? « Personne ne peut le dire vraiment », précise Ricky Roehr. « Peut-être était-il épuisé par le stress dû à toutes les poursuites contre les prêtres pédophiles et leurs protecteurs, qui coûtent à l'Église catholique des centaines de millions de dollars et une avalanche de mauvaise publicité », poursuit-il. « Le problème est que le Vatican est encore reconnu comme un État souverain ; un statut injustifié contre lequel nous protestons avec véhémence. Dans les soi-disant pays démocratiques, principalement chrétiens, aucune bonne raison ne permet à une institution religieuse comme le Vatican de profiter de ce statut privilégié. »



M. Roehr ajoute qu'il est temps que cela change.



« Les chrétiens accepteraient-ils l'idée que les ecclésiastiques musulmans puissent bénéficier de l'immunité diplomatique pour la décapitation des infidèles, la lapidation des femmes qui osent avoir des relations sexuelles hors mariage ou qui abandonnent leur burka, et autres valeurs contraire au droits humains ? » demande Ricky Roehr. « Bien sûr que non ! Par contre, les criminels qui font partie de l'Église catholique bénéficient actuellement de plus de protection que n'en a un enfant abusé et violé ».



En 2002, le Mouvement Raëlien a lancé un appel urgent contre des cas similaires, en faisant valoir qu'ils s'agissait de cas en lien avec des actes criminels et violant de façon évidente les Droits de l'homme.



« Il est maintenant de notoriété publique que les raëliens sont les premiers à avoir monté un dossier contre le pape pour son crime de protéger les pédophiles », conclut M. Roehr. « Le fait que nous n'ayons pas encore cause gagnée signifie que la séparation Église / État n'est pas encore suffisante ; ce qui, curieusement, constitue précisément la demande des nations chrétiennes envers les pays musulmans ».



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[*] Consulter la décision, cliquez-ICI