Les Droits de l'Homme et les religions


12 nov., 2006
 Aucun    Politique

Raël, le dernier des prophètes et le plus grand défenseur des Droits de l’Homme, a demandé à plusieurs reprises que tous les textes religieux soient soumis à un comité de l’ONU afin que soient retirés tous ceux qui ne seraient pas conformes à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948.


Ddh Raël, le dernier des prophètes et le plus grand défenseur des Droits de l’Homme, a demandé à plusieurs reprises que tous les textes religieux soient soumis à un comité de l’ONU afin que soient retirés tous ceux qui ne seraient pas conformes à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948. Aujourd’hui encore, des générations d’enfants sont élevées dans des préceptes religieux qui font l’apologie de l’intolérance et de la violence au nom d’une parole divine.

Il est grand temps que l’humanité prenne conscience de l'origine religieuse et idéologique de la violence, qu’elle jette un regard nouveau sur les textes religieux. Il n'est plus acceptable que des religions et groupes religieux prônent dans leurs écrits des valeurs contraires à la Déclaration des Droits de l'Homme. On se doit de demander la réforme des textes ou idéologies de toutes les religions et groupes religieux faisant la promotion de propos racistes, discriminatoires, violents ou haineux envers d’autres religions, les femmes et les minorités.

Aujourd’hui, aucun parti politique ne pourrait exister avec de tels textes fondateurs. Ils seraient méprisés du peuple et, à juste titre, mis au pilori par les médias. Pourtant, c’est dans une indifférence presque totale que l’on permet que soient éduqués dans la violence et l’intolérance, les jeunes enfants qui formeront les extrémistes de demain.

Il faut que cela cesse et que nous, êtres humains, défendions avec vigueur la plus belle création de l’esprit humain : la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Elle se doit d’être notre pilier en tout temps, mais plus particulièrement quand il s’agit de religion, comme nous le demande le prophète Raël.

Récemment, le Parlement des Religions du Monde a fait une nouvelle Déclaration des Droits de l’Homme. C’est un document qui s’inspire, quant à la forme, de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, mais comportant de profonds changements d’idées et de valeurs.

Pour bien comprendre la portée de la version originale de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, il faut se rappeler le contexte de sa création et de son adoption en 1948 par les Nations Unies. Elle fut ainsi l’œuvre de ceux qui, après les deux terribles guerres mondiales, ont décidé de déclarer des droits inaliénables pour chaque être humain. Par ce geste, les auteurs tentèrent d’empêcher que de telles guerres se reproduisent, ainsi que tout autre sévices ou acte de violence envers des populations. Ce texte est, à ce jour, la plus grande œuvre de l’humanité.
Ce sont donc des hommes lassés de s’entretuer qui se sont unis afin d’écrire un texte merveilleux dont la promotion active devrait être obligatoire dans toutes les écoles du monde, car c’est par l’éducation que l’on forme les jeunes humains à l’amour et à la fraternité. À l’inverse, une éducation qui se moque des Droits Humains conduit sa relève vers l’intolérance et la violence.

Quant à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme créée à Montréal en 1998 par les Religions du Monde, elle est venue souligner la célébration du cinquantième anniversaire de l’adoption de la première Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : elle se devait d’apporter les changements qui représenteraient notre propre époque. Après avoir consulté maints cercles universitaires et religieux, les rédacteurs de cette nouvelle version ont rappelé que la Déclaration de 1948, dont le contenu fut principalement influencé par l’Occident, avait été :« (…) un effort continu de la part de l’hémisphère occidental d’imposer ses propres valeurs au reste du monde en vue de déguiser l’universalisme. »

L’Orient aurait alors qualifié ce document d’impérialiste et d’« occidental ».

C’est ainsi qu’en 1998, une seconde version fut rédigée, soumise pour étude à de multiples groupes religieux et universitaires et finalement approuvée. Elle vit le jour officiellement, positionnant l’humanité devant un document qui, bien que très similaire à l’original, contient des mentions qui réduisent les libertés des individus.

Nous aimerions ainsi attirer particulièrement l’attention du lecteur sur l’article 19 de la version originale, article clé en matière de liberté d’expression de sa religion :« Tout individu a droit à sa liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »

Cet article est magnifique. Il garantit dans la version originale de la Déclaration Universelle, la liberté de choisir sa religion sans aucune restriction et de plus garantit le droit au prosélytisme.

Malheureusement avec la version que propose le Parlement des religions du monde pour le remplacer, nous perdons ces deux libertés.

Voici leur article :

« Toute personne a droit à la liberté d’opinion et d’expression, le terme expression concernant la langue qu’elle parle, les aliments qu’elle mange, les vêtements qu’elle porte, la religion qu’elle pratique et professe, à condition de se conformer généralement aux règles de convenances établies dans son entourage. »

Cet amendement à l’article original affirme donc que toute personne a droit à la liberté d’opinion et d’expression, à condition de se conformer généralement aux règles de convenances établies dans son entourage ! C’est un affaiblissement considérable de l’article initial, lequel ne donne aucune condition à la liberté d’opinion et d’expression et précise même que tout individu possède le droit de recevoir et de répandre, sans considération de frontière, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.

Ce changement proposé par le Parlement des religions du Monde est une régression intolérable par rapport à l’article original, car si vous devez vous conformer aux convenances de l’entourage, aucune liberté n’est possible.

Afin de bien illustrer la portée de cette nouvelle limite d’expression de la liberté, explorons simplement quelques exemples :
- Si l’entourage estime qu’il est convenant de porter la Burka et si, selon cet article, la convenance prime sur la liberté, vous venez alors de faire disparaître la liberté vestimentaire des femmes musulmanes en leur imposant la Burka.
- De même s’il est inconvenant pour une femme de sortir seule ou de conduire sa voiture, elle ne pourra pas le faire.
- Exemple historique : les Papes catholiques ont, pour justifier l’autorisation qu’ils ont donnée à l’esclavage des Noirs, invoqué la coutume locale de l’époque d’avoir, selon les convenances établies, des esclaves.

Puisqu'il faut se conformer à son entourage, comment un musulman peut-il choisir une autre religion s’il vit dans un pays majoritairement musulman ? Pour se conformer à son entourage, cette personne perd sa liberté d'opinion et son droit d'être différente. Devra-t-elle s'exiler pour être fidèle à elle-même ? C’est ce qui est arrivé à deux personnes musulmanes qui ayant choisi d’adhérer à la Religion raëlienne dans un pays majoritairement musulman furent emprisonnées et durent s’exiler.

D’autre part si un musulman souhaite s'établir dans un pays protestant, devra-t-il, pour se conformer à son entourage, se convertir au protestantisme ? Si c'est le cas, il perd sa liberté de rester ce qu'il est. Doit-il alors rester dans son pays d'origine ?

Qui plus est, si tous les pays se mettent d'accord pour « être conforme a l'entourage », cela signifie qu'ils retirent à tous leurs citoyens, le droit au prosélytisme : dès lors, il n'est plus possible pour les catholiques d'aller dans des pays nouveaux pour évangéliser. Tous les missionnaires du monde devront alors rentrer chez eux s'ils ne veulent pas risquer d'être coupables de ne pas respecter l'entourage.

Cet article dit en fait que vous êtes libre à condition d'être comme toutes les personnes autour de vous. Ceci est une autre façon de dire que la tradition est plus importante que le droit des individus de choisir librement leur religion.

De plus, cette restriction étouffe toute possibilité de laisser émerger des nouvelles religions ouvertes sur l'avenir, car elles ne se conforment à aucun entourage existant. Comment un juif, par exemple, pourrait-il choisir de devenir scientologue, si la Scientologie n'a pas le droit d'émerger puisqu'elle ne se conforme pas à l'entourage des religions dominantes.

Cet article est de fait la porte ouverte à toutes les formes de la tyrannie. L’émancipation des minorités se voit donc quasi impossible.
Nous voyons là combien il aurait mieux valu respecter l’article de la déclaration originale des Droits de l’Homme, puisque le nouvel article risque de nous faire faire un retour aux valeurs du Moyen-âge. Il est important aussi de se rappeler que dans l’histoire des humains, les plus grands torts faits à l’humanité se sont faits au nom de la religion. Pensons aux innombrables guerres qui se sont faites au nom d’une religion contre une autre. Il faut aussi mentionner les pogroms, les croisades, sans oublier l’inquisition et l’esclavagisme. En fait, la liste de tous ces méfaits pourrait être très longue.

Malgré les changements de 1998, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme demeure un flambeau de l’espoir pour un meilleur monde. On a tant tué au nom de la religion qu’il est grand temps que toutes les religions du monde s’unissent, comme l’ont fait les Nations, pour affirmer que désormais elles respecteront en tous points la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

Pour cela, toutes les religions de la Terre devraient suivre la recommandation du Dernier des Prophètes, Raël, de supprimer de leurs écrits tous les textes contraires à cette déclaration. Tant que cela ne sera pas fait, les religions resteront un terrain propice à l’enseignement de toutes sortes de fanatismes.