Sur la voie de la censure : on n’arrête pas « Le progrès »


17 janv., 2011
 Aucun    Europe


Dans les sociétés démocratiques, « progrès » est indissociable de « liberté ».

17 Leprogres2 Dans les sociétés démocratiques, « progrès » est indissociable de « liberté ».
Les responsables du portail du journal français « Le Progrès» ne l’entendent pas de cette manière puisqu’à plusieurs reprises, des refus ont été opposés aux commentaires de Raëliens, du seul fait qu’ils sont raëliens. Une conception de la liberté et du progrès que nous livrons à l’appréciation de chacun. Ou comment transformer l’espace de liberté qu’est un site Internet en un lieu voué à la censure et à la discrimination ?

Le 13 janvier, Emilie, une raëlienne française, envoie un commentaire à ce journal suite à la publication d'un article du 12 janvier dédaigneux envers les minorités religieuses, péjorativement qualifiées de "sectes" et ce en raison d'une politique odieuse, menée par les élites politiques depuis plus de 20 ans dans les pays francophones, dont la France en fer de lance, à l'encontre des minorités spirituelles, et relayée à coup de titres provocateurs etmensongers par les médias (voir le site www.mediashit.org)

Emilie signe la fin de son message : « Une raëlienne heureuse (pléonasme) ». Son commentaire avait pour titre : « Les sectes anti-sectes ».
Celui-ci est refusé pour la raison suivante : « Promotion d'une organisation considérée comme secte interdite ». Elle demande alors qu'on lui cite l'article de loi, la déclaration officielle qui mentionne cette interdiction. Aucune explication ne lui est parvenue. Pour la simple raison qu'il n 'y a pas de "secte interdite".

Soulignons que le 29 juin 2009, cette même Raëlienne a reçu une lettre du Ministère de l'intérieur, de l’Outre Mer et des Collectivités territoriales, Direction des libertés publiques et des affaires juridiques, bureau central des cultes, (référence S 865AL-PC43.01.01) : « En régime de laïcité, il n'appartient pas à l'Etat de définir ce que serait « une secte » ou « une religion ».

Cette absence de définition résulte de la conception française de la laïcité, qui trouve son fondement dans l'article 10 des Droits de l'Homme et du citoyen disposant que « nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public institué par la loi» et qui pose ainsi clairement le principe de la neutralité de l'Etat à l'égard des opinions religieuses. C'est pourquoi tout courant de pensée peut librement s'exprimer, tant qu'il agit dans le cadre de la loi. » Cette position, caractérisitique du double langage et de l'hypocrisie des autorités rejoint celle prise par le Minsitère de l'intérieur en date du 10 mars 1998.

Emilie décide de reposter sa première réponse sous le titre : « Ne pas se tromper de délinquants » sans s'identifier, en supprimant donc la signature qui la caractérise. Son article est publié.

René, un autre Raëlien écrit son propre commentaire ayant pour titre : « secte et sectaire » toujours dans le but d'être publié. Il conclut sa réponse en citant la boutade de l'humoriste Gustave Parking : « Tout le monde est d'accord pour condamner la pensée unique … « je vous laisse réfléchir là-dessus »

Son intervention est rejetée aux motifs qu'elle ne correspond pas aux critères de la charte de communication dont l'équipe de modérateurs [1] est le garant ; mais, selon les termes de l’explication qui lui est donnée, 'il ne s'agit nullement de censure [2] ! Très respectueux des règlements et curieux de nature, René est incité à lire cette fameuse charte où, bien évidemment, il ne trouve rien qui serait censé interdire son droit de réponse. Il décide alors de faire part de son incompréhension ayant utilisé un langage courtois pour simplement exprimer une vision différente.
Mais il se heurte au mutisme... Ce ne sont là que quelques exemples de censure parmi d'autres que les Raëliens viennent de vivre avec ce journal. Et vivent régulièrement sur des forums de discussion.

Le service Juridique du Mouvement Raëlien prépare donc un dossier pour signaler ces nouveaux cas de discrimination à l'ONU et à l’OSCE. Ils viendront s’ajouter aux nombreux autres faits déjà dénoncés et faisant l’objet d’une attention accrue de la part des organisations européennes et internationales, qui ne sont pas dupes sur la situation en France (voir notamment l'article: Une délégation raëlienne dénonce à l’OSCE le « deux poids deux mesures » des autorités françaises et belges concernant les minorités spirituelles et les religions reconnues et le communiqué: Les Raëliens reçus à l’ONU pour dépôt de plaintes pour discrimination religieuse à l’encontre de la France, de la Belgique, de la Suisse et du Québec).

"Si la mise en place d’une charte de modération sur les forums du net parait tout à fait justifiée au regard de certains commentaires injurieux ou incitant à la haine, son utilisation sert aujourd’hui d'alibi pour refuser la pluralité des points de vue et censurer ainsi la liberté d’expression tout particulièrement à l’égard des minorités religieuses. " souligne Kimbangu Mundele Piffer, porte parole du Mouvement Raëlien en France.

Il poursuit: "Les administrateurs de sites ou blogs qui ont tout pouvoir sur leurs forums pour accepter, refuser ou exclure sans être tenus de se justifier commettent un abus de pouvoir. "

Sont également évoqués dans ces plaintes des situations où ce sont les modérateurs eux-mêmes qui dérapent, oublient de faire respecter la charte en faisant passer des commentaires incitant à la haine et profèrent eux-mêmes des propos menaçants [3].

"Les Raëliens sont fermement décidés à défendre leurs droits. Ils continueront à être présents sur internet, pour apporter leur éclairage sur l’actualité et partager les valeurs essentielles de leur philosophie telles que la non violence, la responsabilisation, l’amour de soi, l’amour des autres" a conclut Piffer.

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[1] Modération = action, comportement de quelqu’un qui est éloigné de toute position excessive, qui fait preuve de pondération, de mesure dans la conduite (Dictionnaire Le petit Larousse)

[2] Censure = action d’interdire tout ou partie d’une communication quelconque.

[3] Citons, par exemple, l’administrateur d’un site à vocation ufologique pour lequel nous ne ferons pas de publicité, le service des relations publiques vous communiquera les informations, à votre demande.