Un nouveau modèle de société plus juste, à portée de l’humanité


16 oct., 2010
 Aucun    Politique


Par Lisiane Fricotté, juriste, experte en droit social

01 Retraites2Par Lisiane Fricotté, juriste, experte en droit social

Manifestations, grèves, protestations, se succèdent. Syndicats et pouvoirs politiques ont engagé en France une partie de bras de fer et affichent en apparence des idées opposées.

Pourtant, tous convergent en vers le même idéal : « sauver les régimes de retraite ». L’allongement de la durée de vie, un nombre grandissant de retraités face à un nombre de plus en plus restreint d'actifs assurant le paiement des pensions justifient aux yeux des responsables politiques, une logique d’allongement de la durée de l’activité.


C'est une vision étriquée et au demeurant peu cohérente avec la réalité des évolutions, qui mènent vers une société de loisirs. Les syndicats et les salariés eux-mêmes entretiennent cette vision puisque, tantôt ils demandent d’avoir du travail pour tous, le retour au « plein emploi », et tantôt ils prônent l’idée d’une retraite plus proche.

Si les discours sont aussi contradictoires et peu consistants, c’est sans doute par ce que nous vivons la fin d’un monde : la fin de la valeur « travail » et de sa sacralisation est vécue aujourd’hui par les êtres humains comme une libération ou comme une angoisse.

Le vrai challenge dans l’humanité aujourd’hui serait de faire prévaloir le droit pour chaque être humain de bénéficier des bienfaits des progrès scientifiques et technologiques qui libèrent du temps libre pour son épanouissement.

C’est déjà une réalité dans nos vies personnelles où les progrès de la domotique incluant la robotique viennent nous libérer chaque jour un peu plus des tâches domestiques.

Et c’est ce qui pourrait se passer aussi dans le monde de l’entreprise où l’automatisation et l’intervention grandissante de l’électronique augmente la rentabilité et les profits. Ces derniers devraient logiquement bénéficier à tous, non seulement en terme de revenus, mais aussi de temps libre.

L’évolution pourrait être représentée ainsi :

01 Retraites Tableau2

(Téléchargement gratuit de l'ouvrage La géniocratie: http://fr.rael.org/download.php?view.93)


Aujourd’hui le seul vrai challenge est la plus juste répartition entre tous, des richesses et des bénéfices des progrès technologiques. Car il s'agit d'un véritable bien commun de l'humanité et non d'un bénéfice destiné à une seule frange privilégiée de la société.

Dans cette perspective, il n'y a plus obligation à travailler pour vivre décemment. La fin d’un monde de travail obligatoire deviendra aussi la fin du monde de profits et de l’argent puisque chacun pourra obtenir tout ce qu'il désire et de suite. Ainsi la valeur marchande de tous les biens de consommation disparaitra.

Et ceci n'exclut pas et encourage même tous ceux qui peuvent apporter une valeur ajoutée dans les domaines de la science ou de l'amélioration des conditions humaines en général.

C'est une étape vers la suppression pure et simple de la notion même de retraite, résultante des progrès de la nanotechnologie, en développement depuis déjà plusieurs années et dont la plupart ignore même l'existence. En quelques mots, cette science permettra, dans les décennies à venir, de supprimer le travail humain obligatoire. Tout bien de consommation imaginable pourra être fabriqué grâce à des nano-robots en intervenant sur l'infiniment petit de la matière qui nous entoure et qui est gratuite.

Ce sera l’avènement d’un monde où chaque être humain ne sera plus jugé sur sa fortune mais sur sa valeur humaine.

Sommes-nous prêts à vivre ce monde-là ?

Si Oui, alors remplaçons dans nos consciences le vieux slogan « Travail, famille, patrie" par « Penser, créer, s’épanouir ».

Un projet très concret de société soutient cet idéal : LE PARADISME (Voir www.paradism.org)